Aujourd'hui en Mauritanie

Chamia Amy / facebook : Saffag veut dire en Hassanya flatteur, une espèce sans état d’âme. Le Saffag vit généralement au rythme du moment. Ces alliés d’Aujourd’hui sont ces adversaires de demain. C’est un caméléon d’une capacité d’adaptation extraordinaire, qui a la capacité aussi de susciter l’estime et la confiance. Ils étaient nombreux dans la cours du Président Mohamed ould Abdel aziz . Mais ce dernier n’était pas outillé pour les reconnaître. D’ailleurs on ne maîtrise pas un Saffag, on le tient seulement par les faveurs. Seules la bassesse et la cupidité le maîtrisent. De nos jours, il faut être déficient visuel pour ne pas les voir pulluler autour du Président Mohamed Ould cheikh El Ghazouany qui ne peut avoir l’excuse de Mohamed ould abdel AZIZ . Et pour lui, le risque est d’autant plus grand qu’il est entouré de deux types de Saffag.

Le premier est le parfait nomade politique sans conviction ou plutôt d’une seule vraie conviction, celle de se courber, de ramper, de naviguer entre les régimes pour se remplir les poches et protéger ses intérêts personnels ou ses biens mal acquis.

Le deuxième est le parfait arriviste qui, pour son talent d’avoir su miser sur le bon pion au bon moment, ou pour avoir été le compagnon , ou encore pour le lien de sang se retrouve propulsé sans autre mérite à un niveau de responsabilité dont il n’aurait jamais rêvé de sa vie.

Le Saffag n’a également qu’une seule perspective, contenter le CHEF pour en faire son objet. Et dans tous les cas son risque d’échec est quasi nul. Parce qu’avec son talent rare de flatter l’égo du CHEF, de chanter sa perspicacité et la pertinence de ses idées ou encore de lui présenter l’ivraie sous l’habit du vraie, il en arrive à être incontournable dans le dispositif présidentiel. Nul ne le prend au sérieux, mais aux yeux du Président il reste un sérieux pion, un pion qui n’est autre qu’un virus pour le peuple. Il s’inscrit à contre-courant des rêves du peuple. Parce que son pain est assuré, la faim du peuple le laisse indifférent .Le développement de sa patrie ne le préoccupe point. En responsabilité, sa hantise n’est pas d’assumer dans l’intérêt général mais d’abuser dans l’intérêt particulier. Il manœuvre pour son émergence personnelle.

Aujourd’hui, le Président Mohamed Ould cheikh El Ghazouany doit ouvrir ses yeux et faire passer sous scanner certaines personnes de son entourage qui sont, en réalité, ses véritables ennemis. Il doit se méfier de ces espèces rampantes qui changent en fonction des circonstances.

source:Chamia Amy / facebook