2009 -2019 : 10 ans de pillage des ressources publiques : qui protège donc le clan aziz ?
De 2009 à 2019, sous la magistrature de Mohamed ould Abdelaziz, la Mauritanie a assisté à un véritable pillage en règle des ressources de l’Etat. Entre détournements, surfacturations, vols… le clan aziz s’est livré à toutes sortes de délinquances financières. Au lendemain du départ de mohamed ould abdelaziz du pouvoir, les mauritaniens ont rêvé à un changement radical de la gouvernance du pays dont le socle allait être une lutte implacable contre la délinquance financière. Aujourd’hui entre d’enchantement et désespoir, le peuple mauritanien attend de voir les nouvelles autorités enclenché des actions salvatrices pour permettre à l’Etat de recouvrer les milliards volés par le clan aziz, sa famille et ses affidés. aussi, depuis le départ de mohamed ould abdelaziz en 2019, les mauritaniens attendent l’ouverture d’enquêtes sur certains dossiers de scandales financiers et autres détournements de deniers publics qui ont jalonné les 10 années des deux mandat de mohamed ould abdelaziz . Et les discours du nouveau gouvernement dans le cadre de la lutte contre la corruption et la délinquance financière sont loin de se concrétiser en actes. Pour preuve, de nombreux dossiers de scandales financiers et de détournements de deniers publics sous le régime d’aziz dorment dans les tiroirs. Et, au même moment, leurs auteurs ne sont nullement inquiétés.
Alors l’opinion s’interroge : le président mohamed ould cheikh elghazouany et les autorités actuelles ont-ils réellement l’intention d’engager des poursuites contre les délinquants financiers ? ces mêmes autorités ont-elles la volonté d’ouvrir des dossiers sulfureux comme le dossier de la fusion de l’ENER et d’ATTM, le dossier de la vente des écoles, le dossier gisement de f’dérick, le dossier extensions du centre national d’hépato-virologie, le dossier prêt accordé à ENNEJAH pour la construction de l’aéroport ; le dossier financement du centre national d’hépato-virologie, le dossier attributions de terrains, le dossier de la SONIMEX, le dossier mail achat d’avions , le dossier d’un complexe industriel de production de sucre, le dossier ISKAN , le dossier de la société des transports publics , le dossier de la caisse de dépôt et d’épargne , le dossier de la zone franche de nouadhibou ( bradage foncier , emploi fictif , surfacturation, recrutement subjectif..Etc.) Ou encore le dossier senoussi ? le président actuel est-il décidé à assainir les finances de l’Etat ? Qui protège les auteurs des détournements qui ont fait perdre à l’Etat des milliards um ?
En effet, de nombreux mauritaniens attendent impatiemment l’audit de la gestion de l’ancien régime, à commencer par certaines institutions de la république qui, 10 ans durant, ont été éclaboussées par de nombreux scandales. Cependant, les auteurs des détournements de deniers publics nullement inquiétés se pavanent toujours dans les rues à l’intérieur et extérieur du pays. Curieusement depuis le départ de mohamed ould abdel aziz du pouvoir en 2019, aucun d’entre eux n’a été inquiété. Malgré cela, le premier ministre, mohamed ould bilal, lors de la présentation du plan d’action du gouvernement, a promis une gouvernance de rupture et d’exemplarité, fondée sur la lutte contre la corruption et l’impunité. Cependant, les mauritaniens n’aperçoivent aucun signe pour conforter ces différents discours. D’où le scepticisme d’une opinion mauritanienne qui ne croit plus aux discours tenus çà et là. Outre ces scandales, il y ‘a aussi eu le bradage du patrimoine de l’Etat à Nouadhibou et à Nouakchott. ainsi, plusieurs bâtiments publics ont été cédés à certains opérateurs économiques à des prix largement inférieurs à leur valeur. ces ventes opérées dans des conditions opaques ont profité à des opérateurs économiques véreux et à des prête-noms connus.
La liste des domaines bradés et leurs prix de cession, tous des opérateurs bien connus, avait défrayé la chronique, quelques jours avant le départ du président mohamed ould abdelaziz. a cela on peut ajouter les différents rapports de la cour de comptes (2009 – 2019) qui révèlent tous d’importantes irrégularités dans la gestion des deniers publics, des détournements des deniers publics, à la surfacturation et autres pratiques corruptives… grosso modo, ces rapports ont révélé un trou de milliards de mro de manque à gagner pour l’Etat mauritanien engendré par une mauvaise gouvernance. Aussi, plusieurs milliards de mro sont détournés par an à cause de la corruption. C’est selon plusieurs rapports dont celui de la cour de comptes qui élabore périodiquement un document de contrôle sur la gestion des deniers publics. Tous les secteurs sont infestés : santé, éducation, pêche, mine...etc., aussi, la Mauritanie sous mohamed ould abdelaziz tournait au rythme de scandales financiers qui paralysent le fonctionnement de l’administration, asphyxient l’économie et ternissent l’image du pays.
Les nouvelles autorités doivent sans tergiverser lancer des poursuites contre les corrompus, nettoyer en profondeur l’administration qui est minée par la corruption sans cela la refondation annoncée ne sera qu’un leurre. Alors il ne doit pas y avoir de complaisance envers les auteurs de fraude ou de corruption, car cela fragilise la démocratie et il faut s’assurer que lorsqu’il y a détournement des deniers publics, il y a des contrôles, des audits… on envoie les dossiers à la justice et celle-ci a obligation de poursuivre. Car le souhait de la majeure partie du peuple est le retour à la justice sociale et la lutte contre l’impunité. Donc, il est temps d’entamer des procédures judiciaires contre toutes les personnes physiques accusé de corruption, de détournement des biens ou des fonds publics. Il est temps de passer de la parole aux actes.
Source : Association culturelle mauritanienne
Droit de restitution des Biens du peuple Mauritanien
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