Aujourd'hui en Mauritanie

Les pouvoirs publics et les citoyens constatent, depuis un certain temps, un déferlement d’intolérance, de discours haineux, d’excès langagiers, notamment à travers les réseaux sociaux. Le pays ne peut plus tolérer cette agressivité qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Distillé insidieusement sur la place publique, ce discours condamnable fait planer une menace dangereuse sur la cohésion sociale et sape les fondements de nos valeurs communes. C’est d’autant plus inacceptable que les personnes à l’origine de ces actes irréfléchis sont animées d’une malveillance notoire. Elles s’abritent derrière la liberté d’expression pour tenter de semer les graines de la discorde au sein de la communauté nationale. Le mal risque de s’aggraver si l’on n’y met pas le holà. Il faut souligner que la riposte à de tels comportements ne signifie nullement attenter à la liberté ou au droit d’expression des citoyens. La Constitution protège ces droits et veille à leur pleine promotion. Tout le problème est d’empêcher que les incitations exacerbées à la haine véhiculées par l’internet, un vecteur de communication qui ne saurait devenir une zone de non-droit, ne se propagent jusqu’à atteindre l’irréversible et plonger le pays dans le chaos. Aujourd’hui, tout un chacun est appelé à réagir contre ces dérives, en les condamnant et en les combattant avec vigueur. Chacun de nous est tenu de se conformer à la Constitution et aux lois de la République Islamique de Mauritanie, notamment le respect des constantes de la nation et ses valeurs, les principales composantes de l'identité et de l'unité nationale, ainsi que les symboles de l'État et du peuple. Un esprit de respect et d’acceptation mutuels doit nous animer, pour transcender les discours haineux ainsi que les attaques malveillantes qui visent la cohésion de la nation. En cette occurrence, les médias, la société civile, la classe politique, les imams et le citoyen lambda ont une responsabilité et un rôle à assumer dans cette lutte contre les démons de la division, afin de préserver les valeurs qui nous unissent.

Source : Page Facebook Chamia Amy