Ecole Supérieure Polytechnique : Poursuite des cours malgré le confinement (communiqué)
ESP - Comment assurer la continuité des enseignements malgré « le confinement » auquel les étudiants et élèves de notre pays sont soumis ?
L’Ecole Supérieure Polytechnique(ESP) de Nouakchott, cet établissement d’excellence sous la double tutelle du Ministère de la Défense et du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et des Technologies de l’Information et de la Communication, encore une fois, innove et montre le chemin à suivre.
Depuis ce Lundi 23 Mars, elle a basculé, au niveau du cycle ingénieur, la plupart de ses cours en mode enseignement à distance. Ainsi donc, une semaine aura suffit aux différentes équipes de l’ESP pour assurer ce changement de paradigme qui a été rendu possible par le fait que l’Ecole était déjà assez « connectée ».
En effet, chaque étudiant du cycle ingénieur dispose d’un ordinateur mis à sa disposition gratuitement et le commandement de l’Ecole a bien voulu prendre en charge durant cette phase, au grand bonheur des étudiants, les frais de connexion à Internet.
Ainsi donc, 3 heures quotidiennes de formation à distance sont organisées pour chaque classe, ce qui permet de faire 15 h par semaine d’enseignement à distance. Et, selon les Autorités Académiques de l’Ecole, toutes les dispositions seront prises pour valider le second semestre et ce, dans le respect strict des volumes horaires minimaux obligatoires.
En effet, il ne s’agit pas pour cette école, fleuron de notre enseignement supérieur, de sacrifier à la qualité de ses diplômes d’autant plus qu’elle est engagée dans un vaste chantier qui mobilise tous : l’accréditation par la Commission des Titres d’Ingénieurs (CTI), organisme français indépendant, opérant également à l’étranger, dont l’avis fait autorité au niveau des grands groupes qui recrutent, et dont le label certifie l’excellence de la formation d’ingénieur. Signalons que la formation d’ingénieur de l’ESP a déjà été accréditée au niveau national par le CNESRS(Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique).
Beaucoup d’Universités et de grandes Ecoles dans le monde, font actuellement recours, au moment où plus d’un milliard de personnes sont confinées chez elles, aux Technologies de l’Information et de la Communication, pour ne pas arrêter leurs missions. Il existe sur ce marché très porteur,d’excellents outils qui ont fait leurs preuves même en temps de « paix ».
Ces outils permettent aux enseignants de communiquer directement avec leurs étudiants de façon synchrone , c’est-a-dire en temps réel, par web conference ou visioconférence ; Le professeur peut pointer la présence effective des élèves, répondre directement aux questions, afficher des documents à l’écran, bref tout se passe de manière interactive comme si on était véritablement en classe. Et on est en classe !
D’autres outils fonctionnent en mode asynchrone sur le principe de classe inversée, avec un travail à préparer à l’avance par les étudiants. Cette méthode offre une grande flexibilité aux étudiants qui peuvent travailler à leur rythme et aux heures qui leur conviennent.
L’ESP met à profit ces deux approches pour en tirer le meilleur L’encadrement pédagogique et le corps enseignant s’investissent à fond pour y arriver. Signalons qu’outre le cycle Ingénieur de l’ESP, tous les autres instituts rattachés à savoir :
L’Institut Préparatoire aux Grandes Ecoles d’Ingénieurs (IPGEI)
L’Institut Supérieur des métiers du Bâtiment,des Travaux Publics et de l’Urbanisme d’Aleg(ISMBTPU)
L’Institut Supérieur des métiers des mines (IS2M) de Zoueratt
L’Institut Supérieur des métiers de la Statistique(ISMS)
sont en train de préparer leur plan de basculement à l’enseignement à distance pour prévenir un confinement plus long.
Notons que les étudiants de l’IPGEI ont passé in extrémis (les 13 et 14 Mars dernier) les épreuves écrites du concours d’entrée à la prestigieuse Ecole Polytechnique de Paris( l’X) dont le taux de réussite, surveillé tant par par les deux ministères que par l’opinion mauritanienne, devient progressivement le baromètre de l’excellence de nos formations.
Ces épreuves ont été supervisées par 2 professeurs de cette école venue en Mauritanie pour la circonstance. Les programmes de Deuxième Année sont heureusement déjà bouclés pour nos jeunes candidats qui mettent généralement à profit le second semestre pour asseoir leurs révisions.
Les Travaux Pratiques, du moins dans certains domaines, peuvent constituer le point faible des formations à distance, l’ESP en est consciente et mettra à profit la reprise prochaine pour combler ces lacunes. Elle est consciente du fait qu’il ne s’agit pas de passer du jour au lendemain du « présentiel » au tout « « distanciel » mais de tirer le maximum des TICs pour minimiser les temps oisifs des étudiants et sauver l’année.
Un autre problème pourrait, à l’heure du bilan de cette belle expérience, se révéler moins idyllique : la fracture numérique. Certes le commandement de l’Ecole a mis gracieusement des ordinateurs portables à la disposition de tous les étudiants du cycle ingénieur et même mieux, il prend en charge pour les étudiants l’ensemble des frais liés à la connexion Internet. Cependant, le débit Internet au niveau national et surtout dans certaines zones d’habitation des étudiants tant à l’intérieur qu’à Nouakchott pourrait être un goulot d’étranglement.
Avec le déploiement en cours de la fibre optique au niveau de tout le pays, mis en œuvre par un des projets phares du MESRTIC (le Warcip, projet de connectivité nationale), les autorités publiques sont heureusement en train d’adresser ce problème. Le modèle lancé par l’ESP sera, sans nul doute, généralisé à très court terme au niveau de tous les établissements d’Enseignement Supérieur et même pourquoi pas aux autres niveaux d’enseignement.
Ecole Supérieure Polytechnique
Source : ESP
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