Aujourd'hui en Mauritanie

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Qui sont les deux commandos français tués en libérant les otages au Burkina Faso

Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello étaient commandos marine dans les forces spéciales, engagés depuis le 30 mars dernier dans la région du Sahel.

Deux militaires ont trouvé la mort au cours de l’opération nocturneayant permis la libération de quatre otages, dont deux Français, dans la nuit de jeudi à vendredi au Burkina Faso. Il s’agit de Cédric de Pierrepont et d’Alain Bertoncello, tous deux officiers mariniers au sein du commandement des opérations spéciales.

Ils étaient membres du prestigieux commando Hubert, un groupe d’élite de nageurs de combat spécialisé dans le contre-terrorisme, homologue français du SEAL Team 6 américain, qui avait mené le raid meurtrier sur Oussama Ben Laden en 2011 au Pakistan.

 

Deux commandos marine expérimentés

Né en 1986, Cédric de Pierrepont était entré dans la Marine nationale en 2004, selon un portrait diffusé par l’armée. Fusilier-marin depuis 2005, il avait réussi son stage commando en 2007 et intégré le commando de Penfentenyo, avant de rejoindre le commando Hubert (NDLR : la Marine nationale compte sept commandos marine spécialisés) en août 2012. Il y était chef de groupe depuis un peu plus d’un an. Il cumulait 15 ans de service, dont des engagements en Méditerranée, au Levant et au Sahel, où il était déployé depuis le 30 mars dernier. Cité plusieurs fois pour ses états de service, ce trentenaire pacsé était notamment décoré de la Médaille d’or de la Défense nationale et de la médaille d’Outre-mer avec agrafes Sahel et Liban.

« C’était quelqu’un », loue dans Ouest-France un de ses anciens professeurs au collège Notre-Dame du Pont à Lorient, où il a grandi. « Quelqu’un de droit, de confiance, toujours là pour aider les autres Il avait une très forte présence par son physique et sa personnalité. Dans la cour, c’était un peu la tour de contrôle, il suffisait d’aller le voir pour calmer tout le monde. C’était un chef en devenir ». Issu d’une famille modeste, Cédric de Pierrepont n’avait qu’une ambition, selon cet enseignant : « rentrer dans l’armée. Perdre la vie pour aller sauver des vies, celui lui correspond exactement ».

«Sa mort a un sens»

Alain Bertoncello, né en 1991, était entré plus tard dans la Marine, en 2011, via l’école des officiers de maistrance. Son stage commando validé en 2012, il avait rejoint le commando Jaubert avant de partir en juillet 2017 vers le commando Hubert. Il avait notamment servi aux Seychelles, au Qatar, au Levant et au Sahel, où il était engagé également depuis le 30 mars. Également pacsé, il était décoré de la Médaille d’Outre-mer pour le Moyen-Orient ainsi que de la Médaille d’argent de la Défense nationale.

Selon un ami de la famille, cité par le Dauphiné Libéré, Alain Bertoncello était « une sorte de modèle » au sein de son commando. Le jeune marin, ajoute Michel Guenin, « avait des qualités mentales exceptionnelles et un physique charpenté et tonique ». Il avait le sens du service chevillé au corps. « C’est d’ailleurs ce qui aide ses parents à tenir. Sa mort a un sens. Il a sauvé des gens », assure le médecin haut-savoyard.

L’hommage de l’Elysée et du ministère des Armées

Dans un communiqué, le président de la République Emmanuel Macron a déclaré s’incliner « avec émotion et gravité devant le sacrifice de nos deux militaires, qui ont donné leur vie pour sauver celles de nos concitoyens ». Il « adresse ses sincères condoléances à leurs familles ».

La ministre des Armées Florence Parly a réagi dans un communiqué séparé : « C’est avec émotion et tristesse que j’adresse mes pensées aux familles des deux militaires décédés, à leurs proches, à leurs frères d’armes et à l’ensemble des commandos marine ».

 

 

 

 
 

 



12/05/2019

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